La coordination, indispensable au fonctionnement des CLSM

La coordination est une mission indispensable pour permettre au CLSM de répondre efficacement à ses objectifs, de s’inscrire dans la dynamique de son territoire et de mettre en œuvre les principes de la santé communautaire.

Les missions clés du coordonnateur d’un CLSM

Afin de répondre à ces trois grands objectifs, les missions du coordonnateur d’un CLSM sont multiples :

  1. 1 Contribuer à la réalisation des objectifs du CLSM en

    • Favorisant le fonctionnement des instances : suivi, co-construction, co-organisation et co-animation des réunions, coanimation entre les instances ;
    • Aidant à la mise en œuvre des projets : propositions, co-pilotage, co-construction, appui méthodologique, logistique, mobilisation de ressources, suivi ;
    • Mettant en œuvre le diagnostic : co-pilotage, supervision et/ou réalisation du diagnostic ;
    • Contribuant à la dynamique du CLSM : lien entre les membres, facilitation des interactions.
  2. 2 Faciliter l'articulation entre le CLSM et le territoire en :

    • Valorisant les projets et les principes du CLSM : présentation du CLSM dans d'autres instances, participation à des évènements partenariaux locaux
    • Mettant en lien les partenaires : facilitation de l'interconnaissance entre les membres du CLSM et les autres acteurs du territoire
    • Favorisant l’articulation du CLSM au sein de l'écosystème des dispositifs territoriaux de santé : participation aux réunions, partage d'expertise, co-construction avec les PTSM, CLS, CPTS, DAC, MSP...
    • Permettant l’articulation des orientations du CLSM avec les enjeux territoriaux : identification et transmission aux instances du CLSM des constats, besoins, données, idées issues du territoire
  3. 3 Veiller au respect et à l'application des principes communautaires des CLSM en

    • Etant vecteur de connaissances : transmission des principes communautaires auprès des membres du CLSM
    • Proposant un appui méthodologique : mise en place d'outils et de méthodes facilitant l'application des principes communautaires
    • Mettant en application : mise en œuvre des principes communautaires dans toutes les instances (co-construction, co-animation, participation, démocratie, horizontalité...)

Un rôle exigeant au cœur des dynamiques partenariales

Le métier de coordonnateur d’un CLSM nécessite donc un certain nombre de compétences (méthodologie de projet, animation de groupe...), connaissances (enjeux de santé du territoire, organisation du système de santé...) et savoir-être (adaptabilité, sens relationnel...) spécifiques, directement liés à la diversité des missions à accomplir. Ce rôle exigeant est pensé au service du réseau partenarial et requiert une grande adaptabilité.

Un cadre de travail précis et un temps de travail adapté aux objectifs fixés sont également indispensables afin d’éviter les difficultés régulièrement rencontrées par les coordonnateurs :

  • Coordonnateur avec des missions multiples : La diversité des missions de coordination ou le cumul de plusieurs fonctions présentent plusieurs risques : un affaiblissement du fonctionnement du CLSM, des confusions chez les acteurs locaux, et un épuisement professionnel.
  • Coordonnateur en tant que référent en santé mentale : Le coordonnateur peut parfois être perçu comme le référent unique du territoire en matière de santé mentale, ce qui peut engendrer des attentes excessives, notamment pour la gestion de situations urgentes ou complexes qui ne relèvent pas de ses missions.
  • Coordonnateur « cavalier seul » : Du fait de la spécificité du poste, certains coordonnateurs peuvent se sentir/retrouver isolés dans leur fonction. En raison de la culture organisationnelle ou d’une méconnaissance du fonctionnement d’un CLSM, il arrive également que des coordonnateurs endossent seuls des tâches qui devraient être partagées, comme la proposition d'actions, la prise de décisions ou l’animation de réunions. Or, il est important de souligner que le coordonnateur n'est pas le CLSM : il ne doit ni décider ni organiser seul les actions à mener.
  • Coordonnateur face à des enjeux sensibles : Le coordonnateur peut parfois être exposé à des situations délicates, telles que la gestion de cas individuels complexes, le mal-être des professionnels du territoire, les difficultés du secteur psychiatrique, ou encore les conflits entre acteurs.

Se former, s’outiller, s’ancrer dans un réseau : les clés d’une coordination efficace

La formation des coordonnateurs proposée par le Centre national de ressource et d’appui aux CLSM permet d’acquérir un certain nombre de connaissances de base utile à la prise en main d’un CLSM, mais également de mettre en lien les coordonnateurs et de favoriser le partager d’expériences et de bonnes pratiques

Les 10 conseils pour une bonne coordination :

  • S’inscrire dans un réseau local et national rassemblant les coordonnateurs de CLSM ;

  • Avoir un temps de travail suffisamment et des missions de coordination clairement établies dans une fiche de poste ;

  • S’inscrire dans une méthodologie participative : le coordonnateur peut co-porter, co-animer, co-piloter, co-rédiger, voir laisser la main à d’autres membres du CLSM ;

  • Etre suffisamment outillé pour une bonne gestion des différentes tâches, de la planification, des relations partenariales ;

  • Avoir une bonne connaissance de son territoire : stratégie santé, enjeux politiques, ressources existantes ;

  • Faire la formation des coordonnateurs du Centre national de ressources et d’appui aux CLSM ;

  • Se former en continu pour développer des connaissances et compétences utiles à la coordination d’un CLSM

Ressources utiles